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PYRAMIDE: Graves mensonges sur l’Analyse du “Lauer Sample”.

Des centaines de milliers de personnes ont lu des articles et vu des vidéos sur internet traitant des pyramides d’Égypte construites en béton géopolymère. Les opposants se basent toujours sur les mêmes études de géologues américains, vieilles de 15 à 30 ans. L’étude la plus citée dans les vidéos sur YouTube est celle portant sur l’analyse du “Lauer Sample”, faite par le prétrologue/géologue américain D. Jana, publiée en 2007.  Il est temps de mettre un terme à cette pseudo science.

Qu’est-ce que le “Lauer Sample”

La polémique porte sur l’analyse d’un échantillon de la Grande Pyramide de Chéops qui m’a été confié par l’éminent égyptologue Jean-Philippe Lauer en 1981, et sur lequel j’ai fait de nombreuses publications et conférences. Il est défini dans la littérature sous le nom de “Lauer sample”. Il s’agit d’un morceau de revêtement intérieur de la pyramide, en calcaire fin, recouvert d’un enduit blanc de phosphate de calcium (hydroxyapatite) de 1 mm d’épaisseur et d’une peinture brun-rouge (oxyde de fer). Voir dans Figure 1 la photo de l’échantillon Lauer original, datant de 1982.

Figure 1: Le Lauer Sample, photo prise en 1982.

Les paramètres qui permettent d’identifier l’authenticité de l’échantillon Lauer sont la présence de cet enduit blanc peint en brun rouge âgé de 4500 ans et ses dimensions.

Le prétrologue/géologue américain D. Jana n’a jamais analysé le “Lauer Sample”.

En 2007, l’expert américain en pétrologie Dipayan Jana, de CMC-Materials Inc, USA a présenté une communication intitulée “The Great Pyramid Debate” à la 29e Conférence ICMA à Québec au Canada, et publia un article dans Proceedings of the 29th Conference of Cement Microscopy, Quebec, Canada, May 20-24 (2007), pp. 207-266. Il y critique mes résultats scientifiques ainsi que ceux de mes collègues (voir l’article M. W. Barsoum et al., Microstructural Evidence of the Reconstituted Limestone Blocs in the Great Pyramids of Egypt, Journal of the American Ceramic Society, 89 (12), 3788-3796 (2006)]. Je présente ci-dessous l’erreur fatale de l’étude de D. Jana.

Pourquoi D. Jana a-t-il analysé un faux échantillon au lieu du “Lauer Sample”?

Le pétrologue D. Jana a reçu un morceau de “Lauer sample” du géologue américain spécialisé dans l’étude des carrières de l’Égypte antique, James Harrell, Professeur émérite à l’Université de Toledo. J. Harrell est un géologue opposé à la théorie de la pierre agglomérée; nous lui avons envoyé l’échantillon Lauer et ses conclusions sont bien évidemment à l’opposé de celles de notre équipe de scientifiques. Il nous retourne ce qu’il prétendait être les restes: un échantillon gravement endommagé. Cependant, des années plus tard, il fournit un échantillon de ce qui est censé être des restes de l’échantillon de Lauer à D. Jana. Ainsi, Jana appelle cet échantillon le “Lauer-Harrell sample” dans son étude publiée dans les Proceedings (Figure 2).

Figure 2: échantillon de couleur bleue “Lauer-Harrell” reçu par D. Jana.

A la page 213 des Proceedings, il écrit: “The Lauer-Harrell was a solid 25 × 45 mm sized, blue epoxy impregnated saw-cut section of a piece, larger than the Lauer-Campbell sample…”
Traduction: Le Lauer-Harrell était une section verticale découpée à la scie, puis imprégnée d’époxy bleu de 25 × 45 mm, plus grande que l’échantillon de Lauer-Campbell.

Tout le contexte de l’étude, décrite dans les Figures 12, 13, 14 des pages 252, 253, 254 des Proceedings, montre qu’il s’agit d’une section verticale (en épaisseur), et qu’il n’est pas coupé en biais. Les dimensions sont: 45 mm de largeur et 25 mm d’épaisseur.

Or, l’épaisseur originale de l’échantillon Lauer est de 15 mm. Par contre, l’échantillon “Lauer-Harrell” fourni par Harrell à Jana possède une épaisseur de 25 mm (Figure 3).

Par déduction, l’épaisseur de l’échantillon de D. Jana prouve qu’il ne provient pas de l’authentique échantillon Lauer.

Figure 3: l’épaisseur de l’échantillon authentique Lauer comparée avec celle de l’échantillon étudié par D. Jana.

Dans l’étude de D. Jana, il n’y a pas d’enduit. Donc, c’est un FAUX ?

D. Jana observe que l’échantillon qu’il a reçu de Harrell ne présente pas le revêtement distinctif de l’échantillon Lauer. Ce revêtement est un trait distinctif extrêmement important qui caractérise l’authentique échantillon Lauer. Il insiste par trois fois (pages 213, 229 et 255) sur la non-conformité de l’échantillon par rapport à la littérature scientifique. Malgré le doute, et malgré la croissance mystérieuse et impossible de 10 mm d’épaisseur de l’échantillon, il poursuit son étude en affirmant que l’échantillon Lauer est du calcaire naturel.

Ainsi, il écrit dans les Proceedings:
Page 213: “Neither piece contained the white coating or the red paint that was originally mentioned by Davidovits, which was reportedly (by Harrell) accidentally removed during the preparation of the thin section”.
Traduction: Aucune des pièces ne contenait le revêtement blanc ou la peinture rouge mentionnée à l’origine par Davidovits, lequel aurait été enlevé accidentellement (par Harrell) lors de la préparation de la lame mince.
Page 229: “Although the actual “coating” was not present in the Lauer sample of this study (reportedly accidentally removed…)”.
Traduction: Bien que “l’enduit” réel ne soit pas présent dans l’échantillon de Lauer de cette étude (qui aurait été accidentellement détruit…).
Page 255, légende de la Figure 15: “Despite the absence of this “coating…”.
Traduction: Malgré l’absence de cet “enduit”…



J. Harrel publia en 1993 une étude sur cet enduit blanc (voir dans les Proceedings la Figure 15, page 255), mais il envoie en 2007 à D. Jana un morceau de calcaire différent qui n’est pas couvert de cet enduit caractéristique, en le qualifiant malgré tout de “Lauer Sample”.

Il est difficile d’imaginer un géologue compétent et qualifié détruire accidentellement le revêtement de l’échantillon Lauer lors de la préparation de cette lame mince. L’enduit est très solidement soudé à la pierre et ne s’écaille pas. Ce n’est pas une peinture, et l’imprégnation d’époxy bleu sert à éviter ces accidents. J. Harrell a fait trop de lames minces au cours de sa vie professionnelle pour détruire un échantillon archéologique de première importance. De plus, s’il n’a pas son enduit caractéristique, son origine est douteuse.

Conclusion

L’explication la plus logique est que D. Jana a étudié un simple morceau de calcaire de Tourah de 25 mm d’épaisseur (au lieu de 15 mm) n’ayant pas l’enduit artificiel blanc de phosphate de calcium.

Il s’agit donc d’un faux. L’étude de D. Jana sur la roche nommée “Harrell-Lauer” ne peut plus servir de référence. D. Jana est donc obligé de retirer sa publication en toute bonne conscience, et J. Harrell doit expliquer ou accepter la responsabilité de ses actes.

Pour plus de détails concernant les autres mensonges dans les publications scientifiques de J. Harrell et d’autres géologues américains lisez l’article complet Graves mensonges des géologues.

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