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Le scientifique et les textes sacrés

2eme Conférence Internationale sur la Chimie et ses Applications, 7-10 décembre 2003, Doha, Qatar.

Nous sommes le lundi 8 décembre 2003, 9 heures du matin, à l’Université de Doha, Qatar, un riche petit pays situé au nord-est de l’Arabie Saoudite, sur le Golfe Persique. Je participe à la 2eme Conférence Internationale sur la Chimie et ses Applications. Plus de 350 scientifiques émanant des pays arabes assistent à ce congrès. Ils viennent de la région du Golfe (Qatar, Les Émirats Arabes Unis, Bahreïn, Koweït), l’Iran, l’Irak (bien que le pays soit en guerre), la Jordanie, l’Égypte, la Tunisie, l’Algérie, le Maroc. Les conférences se font en langue anglaise. Je fais parti du Comité scientifique international regroupant quinze savants de renommée mondiale, parmi lesquels trois Prix Nobel. J’y présente deux exposés. L’un, sur la chimie des géopolymères, est programmé pour demain matin. C’est le second, sur la construction des pyramides en pierre agglomérée que les organisateurs ont décidé d’inclure en début de congrès, aujourd’hui. La salle est bondée, il a fallu rajouter des chaises. À la fin de ma présentation qui dura 45 minutes, et après les questions traditionnelles, une dame en grand voile noir, assise dans le fond de la salle, se lève et déclare : Ce que vient d’exposer le Professeur Davidovits est la vérité, car c’est écrit dans le Coran.

Mon interlocutrice est une scientifique, professeur de Chimie à l’Université de Doha. Elle continue son intervention en citant la Sourate 28, verset 38, cette fois en langue arabe, afin que les auditeurs comprennent la portée de son message. Voici la traduction en français :

38. Et Pharaon dit : “Ô notables, je ne connais pas de divinité pour vous, autre que moi. Haman, allume-moi du feu sur l’argile puis construis-moi une tour peut-être alors monterai-je jusqu’au Dieu de Moïse. Je pense plutôt qu’il est du nombre des menteurs ”

Pour notre chimiste musulmane, il semblait évident que le savant égyptien Haman connaissait le secret de fabrication de la pierre agglomérée. La tour que lui demande Pharaon, serait une pyramide. Les pierres auraient été agglomérées avec une colle géologique, un géopolymère, mettant en jeu l’argile. Pour d’autres, ce verset pouvait se référer à la Tour de Babel construite en briques, d’argile crue ou cuite. Mais, nous savons que la Tour de Babel était à Babylone, en Mésopotamie, pas en Égypte. Donc, la tour de pharaon était bien une pyramide. La discussion était ouverte. Pour la première fois cependant, ces scientifiques musulmans découvraient que les textes sacrés pouvaient contenir des renseignements technologiques, voire scientifiques.

Voir aussi mes livres Ils ont bâti les pyramides, La nouvelle histoire des pyramides

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