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Publish or Perish : la maladie de la recherche scientifique

L’an dernier, le prix Nobel de médecine et de physiologie de 2005 fut remis conjointement à Barry Marshall et Robin Warren, deux chercheurs australiens qui ont découvert le rôle de la bactérie Helicobacter pylori dans les ulcères de l’estomac ou du duodénum. Avant que Marshall et Warren identifient cette bactérie, au début des années 80, le mode de vie et le stress étaient considérés comme les principales causes des ulcères. Il a depuis été démontré qu’ Helicobacter pylori est impliquée dans 90% des ulcères.

C’est à Perth, sur la cote ouest de l’Australie, au Royal Perth Hospital et à l’Université de Western Australia, a priori très loin des grandes métropoles scientifiques américaines et européennes que les chercheurs firent leur découverte, il y a maintenant plus de 25 ans. Je me suis souvent rendu à Perth ces dernières années, car nous entretenons une collaboration très efficace avec le groupe géopolymère du Professeur V. Rangan à l’Université de Technologie Curtin. Voir par exemple notre Congrès Mondial Geopolymer 2005 .

Je peux donc imaginer le “désert scientifique” de cette région, il y a plus d’un quart de siècle. Après leur découverte, Barry Marshall et Robin Warren se mettent en devoir de la présenter à la communauté scientifique. Eux, les petits, les inconnus, subissent un rejet absolu, car ce qu’ils annoncent est contraire à ce que l’on enseigne dans les facultés de médecine du monde entier : chacun sait que c’est le stress qui cause les ulcères. Ils furent interdits de publication pendant plusieurs années, rejetés par les revues scientifiques dites sérieuses comme Nature, Science et les autres, et ce pendant presque 10 années. Ce fait est à rapprocher d’un autre, toujours dans la même discipline : le scandale des faux clones du coréen Hwang Woo-suk. C’était un sujet à la mode qui faisait de l’énorme publicité aux dites revues scientifiques sérieuses et c’est en mai 2005 que Hwang publie son article, aussi fameux que fumeux, dans la revue Science, dans lequel il présente les premiers résultats du clonage humain. On connaît la suite. Ce sont les mêmes qui, 25 ans auparavant, refusèrent de publier les travaux de Barry Marshall et Robin Warren car ils étaient à contre-courant, contraires à ce que la majorité des scientifiques croyaient et enseignaient. Ce sont également les mêmes qui, plus récemment, refusèrent la publication sérieuse d’un groupe de scientifiques de renom, présentant leurs analyses faites sur des pierres de pyramide d’Égypte, analyses démontrant que ces pierres en leur possession étaient artificielles. Là aussi, ma théorie des pyramides d’Égypte construites avec de la pierre agglomérée, au lieu de pierre taillée, est contraire à ce qui est enseigné. Là aussi, comme pour les chercheurs de Perth, je fus interdit de publication dans ces revues dites sérieuses. Le grand physicien allemand Max Plank écrivait: “En science, on ne convainc personne. Les opposants meurent et les jeunes, plus flexibles adoptent la nouvelle théorie”. C’est ainsi qu’après plus d’un quart de siècle d’opposition stérile, ma théorie sera présentée dans une exposition du Palais de la Découverte à Paris, du 18 décembre 2006 au 15 mars 2007 (voir mon prochain blog à ce sujet).(Davidovits , Nature, Science)

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